Le projet de téléchirurgie RALTT a été initié en 2005 par le Professeur Jacques Hubert, chirurgien urologue au CHRU de Nancy, après avoir reçu un soutien officiel du CHRU au titre de projet innovant. Ce projet consiste à étudier la faisabilité de certaines techniques opératoires de chirurgie par robot piloté manuellement à distance entre deux sites hospitaliers (Téléchirurgie).

La téléchirurgie représente aujourd’hui un enjeu majeur pour le monde de la santé. En effet, l’évolution des techniques chirurgicales par l’utilisation de robots de chirurgie très perfectionnés permet d’envisager des interventions chirurgicales à distance. Elle offre ainsi par exemple la possibilité de distribuer l’expertise médicale à tous les niveaux d’un territoire en particulier pour les pays qui ont à gérer de très grandes distances, ou encore celle d’intervenir dans des milieux hostiles ou difficiles d’accès.

Lors d’une intervention cœliochirurgicale assistée par robot, le chirurgien visualise le champ opératoire en trois dimensions (3D) stéréoscopique grâce à un endoscope à deux canaux optiques séparés et opère en manipulant des manettes sur une console. Les mouvements des mains du chirurgien sont transmis à des instruments cœlioscopiques possédant des degrés de liberté équivalents à ceux du membre supérieur humain.

Actuellement la console se situe à quelques mètres du robot-opérateur (télémanipulateur) en étant   reliée à celui-ci par des câbles permettant une transmission de volumes importants de données, sans retard ni compression.

L’objectif du projet RALTT est de permettre l’utilisation du robot-opérateur à une grande distance de la console. Les informations numérisées  (séquences vidéo issues des caméras endoscopiques, vidéo d’ambiance, audio, commandes, contrôle) doivent transiter par des réseaux de télécommunications. La compression des flux video devient de ce fait incontournable et les temps de latence induits doivent rester raisonnables pour qu’un chirurgien conserve un geste sûr.

La problématique du projet concerne ainsi la télé-opération et la transmission de données compressées (pour l’essentiel vidéo) par réseau de télécommunications à haut-débit (IP par exemple) devant présenter bien sûr toutes les garanties de sécurité et de confidentialité.